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Story 4 minutes

Davantage de visibilité pour les femmes

Aline Schmucki dirige le secteur agricole de LANDI Zola. Dans l'interview, elle explique pourquoi il est important que les femmes occupent des postes de cadres.

Aline Schmucki dirige le secteur Agro de LANDI Zola AG. Après ses études à l’EPF, cette agronome de 28 ans a commencé en tant que stagiaire Trainee en gestion au sein du groupe fenaco-LANDI. Très tôt, elle s’est engagée pour l’initiative « en avant ». Le temps d’une interview, elle explique l’importance d’augmenter la proportion de femmes aux postes de direction.

Pourquoi as-tu choisi de travailler dans le domaine agricole ?
Aline Schmucki : J’ai grandi dans une grande entreprise agricole. Cela m’a fait découvrir l’importance et la richesse de la production alimentaire. Cependant, n’étant pas très manuelle, j’ai préféré les études d’agronomie à une formation d’agricultrice. Ce qui me passionne, c’est le contraste dans la production de nos aliments : très « terre à terre », elle est aussi exigeante et les défis sont croissants. Même si l’électricité devait un jour venir à manquer, notre besoin premier serait d’avoir à boire et à manger. De plus, j’aime travailler avec les gens. Au sein de LANDI Zola, je suis tous les jours en contact de la clientèle et des collaborateurs et collaboratrices. 

Qu’est-ce qui te motive dans ta carrière ?
J’ai de l’ambition. Je veux apporter ma pierre à l’édifice. De plus, ces réussites me motivent à continuer. En tant que dirigeante, il y a toujours une impulsion à donner quelque part. 

Comment es-tu devenue Responsable Agro auprès de LANDI Zola ?
A l’issue de ma formation d’agronome à l’EPFZ, plutôt scientifique et axée sur la recherche, j’avais soif de pratique. Le programme pour stagiaire Trainee en gestion du groupe fenaco-LANDI m’a séduit par son côté extrêmement varié. Durant deux ans, j’ai plongé dans des domaines complètement différents : deux semaines dans un TopShop, quatre mois au service de conseil technique UFA... Ce programme a été un excellent tremplin. Puis, l’offre d’emploi comme Responsable Agro chez LANDI Zola est arrivée au bon moment.

Dans ton travail, fais-tu face à des biais de genre ?
Rarement, mais cela arrive. Un jour, par exemple, un client a expliqué à mon collaborateur qu’il avait déjà parlé à sa secrétaire au téléphone. Il parlait de moi. Cela dit, les femmes sont très bien acceptées auprès de notre clientèle du secteur agricole. Peut-être aussi parce que certaines d’entre elles sont à l’œuvre dans notre commerce Agro, au centre collecteur de céréales et à l’usine de séchage d’Illnau, Mönchaltorf et Gossau (ZH) depuis quelques temps déjà. Durant ma formation à l’EPFZ, nous étions aussi 50 % de femmes. Idem pour le corps enseignant, qui atteignait quasiment la parité. Les femmes ne font donc plus figure d’« extraterrestre » en agronomie. Au sein de fenaco, elles sont toutefois encore clairement minoritaires aux plus hauts échelons de cadre. 

Est-ce pour cela que tu t’engages pour l’initiative « en avant » ?
Exactement. Actuellement chez fenaco, la représentation féminine est la suivante : 6 % au sein de la Direction, 13 % parmi les cadres supérieurs, 18 % chez les cadres intermédiaires et 47 % s’agissant du personnel sans fonction dirigeante. En d’autres termes, plus on remonte l’échelle, moins il y a de femmes. On perd donc de précieuses spécialistes et cadres dirigeantes en chemin. Par ailleurs, les études montrent que les équipes mixtes obtiennent de meilleurs résultats. A noter aussi que les femmes représentent près d’un tiers de la main-d’œuvre agricole. On les retrouve alors parmi nos membres et les clientes du groupe fenaco-LANDI. Afin de mieux les comprendre et les conseiller, elles doivent être mieux représentées dans les organes décisionnels. C’est précisément l’objectif d’« en avant », qui vise à augmenter la proportion de femmes parmi toutes les catégories de cadre. On gagne en diversité et en angles de vue, les idées sont plus riches. 

« en avant »

En 2021, fenaco a lancé le programme d’incitation « en avant », qui vise à accroître la proportion de femmes parmi toutes les catégories de cadre et ainsi, à promouvoir la diversité. Il comprend notamment les mesures suivantes : événements de réseautage transversal pour les femmes, ateliers pour améliorer les compétences de présentation en public ou cours pour les cadres afin d’initier un changement au niveau culturel.

Quant à toi, quel serait ton souhait ?
J’aimerais contribuer à donner davantage de visibilité aux femmes et à leur travail au sein de fenaco et dans le secteur agroalimentaire. Je souhaite du changement sur le plan culturel dans l’agriculture et chez fenaco, et que l’on abandonne les stéréotypes de genre et les idées reçues qui y sont attachées. 

Aujourd’hui, c’est la Journée internationale des femmes. Quels conseils donnerais-tu aux femmes quand il s’agit d’accéder à un poste de direction ?
On dit que les femmes ont tendance à moins s’exposer. Malheureusement, d’après mon expérience, cela est souvent vrai. Alors : Osez ! Faites-le ! On a besoin de vous !

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